lundi 25 mai 2015

Lou Maglia,Island Records,New York, East 4th Street, 1986


Lou was my boss at the best record company of the time: Island Records Inc. Boss as in the movies: good to his people but I would not want to be on the other side.

Late 80’s: Robert Palmer, U2, Steve Winwood (on Warner), Melissa, Marianne, Bob’s Legend, Tone Loc & Delicious Vinyl …and so many more: I will not accept any contradiction: we were the best!

Roughly 50 employees, we were a team, Lou our guide and mentor. We had fun coming to work.

Lou had a big boat, everything about him was big: himself, his car, house, and his sense of humor.

Traditionally on Wednesday we had lunch all together: Pizzas were brought from one of these delicious pizzerias in Little Italy, nearby our offices on East 4th Street. Just above the landmark Tower Records, flagship of all record stores at the time.

And in our building, on higher floors, Keith Richards and other Rock royalties used to live.

Hence why were happy at Island.

During the hot New York City summers Lou would take us on his boat, docked on the East River a few street away, and we would sail toward the Statue of Liberty; there the boat would quietly moor and we would eat our delicious pizzas, listening to all the brilliant new music coming from the Island artists.

I remember thinking, «I am sitting on top of the world’’ on Lou’s big boat, nicely positioned in the shade of the historical statue. I was.

But it was not only fun, we were all hard working, obsessed to reach the top of the Billboard charts, and once there, stay!

Lou, but also all the other working there, Bill, Bob, Jim, Kathy,..were my inspirations when I started Island Record France a few years later. I told everybody I was hiring: I want to pay you to have fun! For most of them, this was definitely a new concept

Island Records France was doing very well but (too) rapidly the company was sold to Polygram and shortly after its chairman Alain Levy closed a very young and successful company. In retrospect it makes sense: all about Alain Levy was small, so small

Good Bye Lou

JP

Paris

lundi 24 novembre 2014

David Guetta: de Nation Rap à Listen


J’ai revu David Guetta hier soir au journal de France2 : il y présentait son dernier album « Listen ».

Je l’avais connu au début d’Island France en 1989. Avec Sydney nous avions organisé cette et incroyable tournée Nation Rap.La premiere  d’artistes de Rap en France et je m’étonne encore aujourd’hui : comment avions nous obtenus  les autorisations nécessaires pour nous produire en pleine journée sur les plus belles places de nos villes Françaises, Lyon, Marseille, Strasbourg, Bordeaux,…

Nous avions acheté une camionnette, et Sydney et David partir prêcher, introduire le Rap en France. La tournée se termina par un formidable concert à l’Elysée Montmartre à Paris qui désigna l’artiste sélectionné pour gagner un contrat d’enregistrement dans notre maison de disques. Ce fut un jeune Lyonnais qui gagna : Dee Rock.

Je ne passais pas beaucoup de temps sur la tournée mais j'avais remarqué David, si jeune DJ qui passait tout son temps penché sur ses platines à travailler, répéter. Il était studieux et rien ne pouvait le déranger. D’ailleurs je soupçonne que le Rap, la raison de sa présence ne l’intéressait que peu : la Dance Music commençait  au même moment, à devenir très populaire et semblait le captiver déjà beaucoup plus.

De si nombreuses années plus tard je me souviens de David comme un modèle, un exemple à suivre pour tout artiste en devenir : appliqué, travailleur, obsédé par sa musique mais également, intelligent, poli, humble, organisé, ponctuel, à l’écoute de tous, et toujours : travailleur, travailleur...

Bravo David : tout ce que tu as, tu ne le dois qu’à toi, à  ta volonté de réussir, à ton acharnement à etre le meilleur en progressant toujours.  Si ma carrière n’a rien de prestigieuse, le souvenir de t'avoir offert ton premier contrat discographique reste un moment de grande fierté !.

Jean-Pierre

 Dédié à Sydney et tous ceux de Nation Rap

mardi 12 août 2014

Tom Arena


Disparition de Tom Arena
Nous avons le regret et la tristesse de vous informer du décès de Tom Arena, survenu mardi 2 juillet, des suites d’une longue maladie. Passionné de musique, Tom fut dans les années 60 et 70, le guitariste du groupe "The Irresistibles". "My Year is a day" le single de leur 1er album remporta un énorme succès. Après son parcours d’artiste et de compositeur, Tom oriente son activité vers l’Edition Musicale. Il devient alors Directeur Général des Editions Intersong, puis des Editions MCA Caravelle, et quelques années plus tard, des Editions Warner Chappell Music France.
Ses collaborateurs gardent de Tom Arena le souvenir d’un homme intègre, respectable et respectueux, aux qualités humaines rares.
Les Editions WCMF et la Sacem (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) présentent à sa famille et à ses proches leurs plus sincères condoléances.

C’était il y déjà un an, en 2013. Je découvre par hasard aujourd’hui  ce communiqué de la SACEM: comme il est sec, aride, sans âme pour parler si peu de quelqu’un qui en avait une grande.

Peut etre est ce toujours comme cela, un communiqué se doit il d'être le plus aride possible  ? Tom était un merveilleux directeur d’éditions musicales ; je l’avais connu alors que j’étais le PDG d’Island,lui d’abord chez Intersong et ensuite chez Caravelle.

C’était un vrai, je veux dire un vrai éditeur il aimait, jouait, composait de la musique. Et il était humain, si humain comme on n’avait pas le droit de l’etre dans le milieu de l’industrie du disque.

Et puis Island fut fermé par ce grand « businessman » qu’était Alain Levy, le patron de Polygram, un « killer » : il avait eu un clash avec Chris Blackwell et les bureaux Island dans le monde en avaient fait les frais : tous fermés, un à un.

Je traversais dons une période difficile et Tom fut un des seuls à me revoir. Je me souviens de ce déjeuner dans un restaurant triste non loin de ses bureaux, par une journée également lugubre comme peuvent l’etre les journées pluvieuses, froides et grises à Paris. Il m’avait remonté le moral à sa façon, imperceptiblement, doucement, tel qu’il l’était lui-même : doux, drole.

Et comme souvent, bien après s’etre revu pour la dernière fois, apres qu’on lui ait demandé de quitter ce poste chez MCA qu’il aimait tant, je l’avais perdu de vue. Oh, je pensais souvent à lui, était-il reparti dans son Ohio natal ? Comme toujours, je pensais il faut que je l’appelle, lui dire que je pense à lui.

Et comme toujours je ne le fis pas, pris pas un quotidien, finalement tellement peu important quand il s’agit de dire aux êtres proches qu’ils sont aimés.

Salut Tom, ou que tu sois, content et fier de t’avoir connu, travaillé avec toi, si je suis un peu meilleur c’est grâce à des amis comme toi

Jean-Pierre

Aout 2014

dimanche 29 juin 2014

Les "Killers"


Etre un « killer », c’était le mot à la mode des dirigeants des maisons de disques, la bave aux dents, mais je n’appartenais pas à cette famille.

Je me souviens de réunions mensuelles dans un hôtel particulier cossu du XVIe arrondissement avec les dirigeants de Polygram, qui avaient racheté Island quelque temps auparavant. À la veille de l’une d’elles, une interview d’Alain Levy, président de cette société, était publiée dans un grand journal du soir. « Nous croyons aux artistes, à leurs carrières, nous prenons le temps ». À le lire, tout n’était fait que pour le bien de l’artiste, de sa musique et de son talent ; la seule vocation de Polygram, étant à l’image d’un Brassens ou d’un Brel, de bâtir des carrières à long terme, telle une mission pour le bien des artistes. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je constatai le cynisme de ces mêmes dirigeants, qui n’exigeaient et n’attendaient que le rendement financier le plus rapide possible, dans le but exclusif de transférer des fonds à la maison mère Philips et de l’aider à vendre ses articles électroménagers. Lorsque je m’aventurais à évoquer la nouvelle direction artistique de l’un de nos artistes en vogue, les Christians, tous les regards se portèrent vers moi, comme si j’avais prononcé les obscénités les plus grossières. Il n’était pas question d’albums ni de longues carrières, mais de compilations vite réalisées, de changements de packaging d’albums existants pour leur donner un aspect trompeur de « nouveautés ». Pas étonnant que le mariage Levy/Blackwell ne dura que quelques mois, ce dernier partant en claquant la porte pour redevenir le producteur indépendant qu’il avait toujours été.
 
extrait du livre "Yannick n'est pas Bob", disponible sur amazon.fr

mardi 3 juin 2014

Un Mundo Ideal

Février 2012. Je n’ai plus écrit une seule ligne depuis presque une année, car je suis tombé malade. Je voulais décrire cette aventure humaine et professionnelle, trouver les mots justes, ne pas blesser, ne pas exagérer. Et puis les forces m’ont manqué. Pendant près d’une année, je fus incapable d’ajouter une ligne à ce livre. Mes nuits étaient hantées par le souvenir de Yannick Noah, de Robert Goldman, des musiciens, et moi, courant au milieu de tous, de plus en plus vite, jusqu’à m’effondrer dans une rue, subitement transformée en rivière torrentielle qui m’emportait.
Je ne sais pas réellement pourquoi je suis tombé malade, puisqu’un virus déclencha cette paralysie. D’après les médecins, l’origine en était psychologique. Au début, je n’y croyais pas trop, mais petit à petit, je me suis dit : « Tiens, et pourquoi pas ? » Quelques semaines auparavant, je venais d’apprendre que j’avais perdu mon procès contre Yannick Noah de façon définitive en cour de cassation. Celui-ci avait duré presque dix années. Je ne pensais pas que cela puisse être la cause d’une maladie, mais j’acceptai ce diagnostic.Je n’avais plus de forces, le simple fait de penser à ces années Noah m’était devenu impossible, et je pouvais encore moins écrire sur le sujet. Le virus s’était insinué en moi. J’avais abandonné.
J’en étais là : muet, stoppé dans mon élan, lorsque mes yeux s’arrêtèrent un jour sur un encart publié dans le journal « Le Monde ». On y invitait les lecteurs à écrire, dans le cadre d’un concours, un récit dont le sujet était la Cité Internationale Universitaire, ce campus situé au sud de Paris qui accueille des étudiants venant du monde entier. Ces derniers sont logés dans des maisons construites sur les modèles architecturaux de leurs pays d’origine, au centre d’un admirable cadre de verdure propice à la promenade et à la rêverie. Je connaissais bien la Cité U, comme on l’appelle communément. J’avais vécu toute mon enfance à proximité de cet endroit et le connaissait comme lieu de savoir, de culture et de tolérance. Je voulus partager, en quelques mots, ce qu’elle avait représenté pour l’enfant que j’étais. J’écrivis :
Un Mundo Ideal
Toute mon enfance eut pour centre un petit appartement situé dans un immeuble en briques rouges appartenant à la ville de Paris : j’habitais boulevard Kellermann. L’ambiance de ces années cinquante puis soixante se révélait par leur modernité : le téléphone n’était pas encore arrivé dans notre quartier, la première chaîne de télévision, unique et en noir et blanc ne fit son apparition que tardivement. La vie familiale était rythmée par le marché de Gentilly, où j’accompagnais soit ma mère, soit mon père. Colombe et Léopold ne s’entendaient pas et je pense même me rappeler qu’ils aient passé dans ce petit appartement plus de deux années sans échanger le moindre mot.

Colombe, bien que née à Paris, était d’origine normande ; Léopold était alsacien. Elle était de confession catholique, il était juif. Je connus la guerre des religions à la maison.

Leurs familles avaient été décimées par les guerres, la déportation, et il n’y avait plus que nous trois.
Tout ceci n’avait pas contribué à faire de moi un enfant joyeux, j’étais timide, mais tout cela était normal. Comment aurais-je imaginé que la vie puisse être différente ?

Ma mère m’avait « placé » dans un collège du Quartier Latin, pour m’éviter d’être en contact avec de mystérieuses bandes de « voyous » qui sévissaient dans ce quartier sud de Paris, bien que je ne les ai jamais vues.

Une de ces bandes m’inquiétait particulièrement de par sa réputation, celle de la « Brillat Savarin », du nom de la rue située de l’autre côté des voies de chemin de fer de la Petite Ceinture. Je ne pouvais l’apercevoir alors, en raison de l’imposante usine de la SNECMA qui jouxtait le boulevard Kellermann, mais je la savais proche et n’étais pas rassuré. Dès que je fus en âge d’aller seul à l’école, vers sept ou huit ans, j’appris à me rendre à la station Cité Universitaire et à prendre le métro qui me conduisait à celle du Luxembourg. Pour cela, je longeais d’un côté le parc Montsouris, et de l’autre la Cité Internationale Universitaire.
Ces trajets quotidiens étaient effectués en présence de jeunes hommes et femmes que ma mère m’avait décrits un jour, avec une certaine solennité, comme des étudiants qui « venaient de tous les pays du monde ».
Mon sac sur le dos, je les retrouvais souvent sur le chemin du retour. Ma journée commençait à l’école le matin à 8 heures et se terminait à 18 h 45. Un soir, une étudiante, que j’imaginais iranienne – ma mère m’ayant appris qu’une princesse de ce pays lointain étudiait au Quartier Latin –, me prit gentiment la main et me demanda : « Comment tu t’appelles ? » en m’accompagnant en haut des marches de la station. Lorsque nous nous quittâmes, elle me fit un petit geste de la main.
Un après-midi, certainement un jeudi ou un dimanche, je regardais un athlète s'entraîner sur la petite piste de course de la Cité Universitaire ; je restai sur place un long moment, portant un regard certainement admiratif à son agilité, son élégance, car à la fin de son entraînement, il s’approcha de moi. Nous ne parlions pas la même langue, mais je compris que la sienne était l'anglais. Il s'accroupit, et de son sac de sport sortit un écusson qui représentait son pays : le drapeau anglais y figurait, et en dessous, en toutes lettres, était écrit Nigéria. Je ne me souviens plus comment j’exprimai toute ma reconnaissance, peut-être la bredouillai-je tellement j’étais surpris. Je repartis rapidement avec le plus beau cadeau qui ne m’avait jamais été offert.Longtemps, il resta au dos de mon cartable, cousu par ma mère à cet endroit. J’étais ainsi devenu un fier Nigérian, et encore aujourd’hui je pense à ce bel athlète : qu’est-il devenu ? Comment pourrais-je lui dire ce qu’a représenté pour moi l’écusson qu’il m’avait si gentiment offert ?
Je m’étais habitué à tout ce petit monde multicolore, et beaucoup plus tard, je me rendis compte que jamais je ne les avais différenciés, bien qu’ils aient été Africains, Asiatiques, originaires du Moyen-Orient. C’était le monde tel qu’il était, la vie que je connaissais. Je ne l’imaginais pas autrement.
Et puis il y avait la Garden Party du mois de juin. Celle-ci avait lieu généralement le même week-end que les 24 heures du Mans, le grand événement de ces années d’après-guerre, avec le Tour de France. Mais je la préférais toujours à regarder la fameuse course automobile à la télévision.
Alors, pendant une journée, je voyageais, parcourais le monde entier parmi tous ces étudiants qui me faisaient découvrir leurs pays, leurs costumes, leurs coutumes, leurs nourritures. Je rentrais le soir fourbu tel un explorateur, chargé de brochures et de souvenirs récupérés pendant ce fabuleux voyage à travers tous les continents, le temps d’une journée.Et puis tout cela disparut, je crois après 1968. J’avais déjà seize ans.
Aujourd'hui je ne puis m’empêcher de penser à tous ces jeunes gens. Que sont-ils devenus ? Sont-ils heureux ? Je sais que je ne serais pas le même si je n’avais pas connu enfant la Cité U. Grâce à elle, ce n’est que beaucoup plus tard que j’appris l’existence du mot « racisme ». Elle fut lieu d’harmonie, de rencontres qui façonnèrent certainement l’âme idéaliste d’un petit garçon du XIIIe arrondissement.Aujourd'hui encore, quand à la sortie du métro Cité Universitaire je croise une jeune étudiante ou un jeune étudiant, tout en repensant à ma princesse iranienne ou à mon coureur nigérian, je leur souhaite, silencieusement, en les accompagnant d’un regard discret, de connaître le bonheur, la prospérité et la paix.
À Colombe et Léopold.[1]
Le texte fut primé dans la catégorie « Grand Public ». C’était pour moi une forme de reconnaissance inattendue. Et cette reconnaissance m’apaisa. Elle répondait à une revendication essentielle de ceux qui connaissent l’abandon. Ce que je rechercherais, simplement, avec Yannick Noah.
Je me remis à ecrire...
Extrait du livre numerique "Yannick n'est pas Bob" disponible sur amazon.fr


[1] © Alliance Internationale et les auteurs, 2012

dimanche 1 juin 2014

Un rendez-vous important

Pendant ces quelques jours de vacances je ne restais pas inactif : anticipant la sortie du prochain single Madingwa je réfléchissais à quel producteur confier le « remix » dont nous aurions certainement besoin pour rester dans la logique promotionnelle : passages sur radio FM, vidéo-clip sur M6 et MCM, remix pour les clubs.

Il n’était pas question de simplement ajouter au titre original une grosse caisse et accélérer le tempo à 120bpm, la recette habituelle. Dans un esprit proche de la « world music » que je commençais à percevoir comme la direction musicale à privilégier dans l’avenir je contactais Michel Sanchez, coproducteur du groupe Deep Forest. A cette époque le groupe était une référence absolue dans ce style de musique et de plus, un des seuls artistes français à voir réussi au niveau mondial.
Je localisais Michel dans son nouveau studio situé dans le nord de la France. Je ne me souviens plus jusqu’à quel stade allèrent nos discussions, mais quelques années plus tard, Michel me dit que j’avais eu raison de le contacter et je percevais une lueur de regret de ne pas avoir donné suite à cette proposition.
Le 26 aout je passais prendre Yannick chez lui, rue Charlot, pour aller au pot de rentrée chez East-West : toute l’équipe « promo » était présente et ce moment fut agréable. Au moment de nous séparer ce jour là Yannick me dit qu’il me faisait entièrement confiance, qu’il aimait ma façon de travailler et me regardant directement dans les yeux : j’ai l’habitude me donner à fond et je réussi ce que je fais, tu peux compter sur moi.
Deux jours plus tard je lui adressais un fax dans lequel je faisais état d’une conversation avec Bill Berger, à New York.

Un rendez-vous important!

Avec le recul peut etre n’était ce pas si important ou le moment, mais j’apportais en ce début de collaboration une grande attention au développement de la carrière de Yannick à l’international. Ceci en raison de sa notoriété à l’étranger, même si celle-ci reposait sur son activité sportive : c’était déjà cela ! Et d’autre part en raison de mon expérience professionnelle qui me dirigeait naturellement dans cette direction.
Bill Berger était l’ancien directeur des ventes et marketing d’Island. Nous avions travaillé ensemble à New York. Devenu vice-président du label Elektra il était très lié à Sylvia Rhone, grande « patronne » de la musique au sein du groupe Time-Warner auquel le label East-West, qu’elle avait crée, appartenait.
Sylvia, personnalité connue aux Etats-Unis à régulièrement été désignée comme une des femmes les plus influentes du monde des affaires aux Etats-Unis, la première à gravir tous les échelons d’une industrie assez sexiste et réservant ses meilleurs postes à des hommes : L’industrie du disque.
Ne perdant pas de temps, je contactais immédiatement Bill ; nous nous étions très bien entendu et devenus amis. Cultivé, épicurien, grand spécialiste de Wagner mais dans la journée au service d’artistes comme Anthrax, Buckweat Zydeco, il m’avait fait profiter de son abonnement annuel au Carnegie Hall de New York : de Gilberto Gil au New York Philarmonic j’assistais pendant plusieurs saisons aux concerts des plus grands artistes.
Un déjeuner fut rapidement organisé : Je me souviens que Yannick hésitait à s’y rendre n’en comprenant peut-être pas la portée, mais je n’avais aucun doute sur son intérêt. D’ailleurs immédiatement après celui-ci, échantillons et dossiers de presse furent demandés par le bureau de New York au bureau Parisien de East West.
Sylvia proposa de personnellement s’occuper de contacter des « Key » people pour aider Yannick dans sa carrière américaine s’il le souhaitait. Bien entendu, « je »le souhaitais, et savait que cette proposition n’était pas paroles en l’air mais une réalité à saisir sans hésiter. Parmi ces contacts mentionnés par Sylvia Rhone : Wycliff Jean et les Fugees, le groupe de l’année !

Mes e-mails et coup de fils à Yannick et Bill pour organiser ce déjeuner était rentabilisés à 1000% : j’etais un manager heureux !

Combats Ordinaires

Chère Rabra,
Je comprends tout à fait ce que tu ressens car moi aussi je suis tombé malade.
Mais n’attends rien, ni âme ni mémoire.
Tout simplement.
Marche la tête haute, fière, car ce que tu as fait, personne ne peux te le prendre,
Je t’embrasse,
JP