jeudi 20 février 2014

La Justice

Le procès dura près de dix années. Je le perdis et condamné.

Pour les juges, je n’avais joué qu’un simple rôle de secrétaire.

 « En effet, hormis le conseil initial de travailler avec Robert Goldman, aucun rôle de conseil de Monsieur Jean-Pierre Weiller auprès de Monsieur Yannick Noah dans la gestion de sa carrière n’a été démontré. »

Je n’avais pas « tenu un rôle prépondérant dans la négociation du contrat entre Yannick Noah et Robert Goldman », qui avait « été rédigé et finalisé par une tierce personne ». Ceci malgré les nombreux documents démontrant exactement le contraire mais qui n'ont pas été pris en compte. 

D'autre part, le contrat de manager, qu’il soit signé ou non, n’avait aucune valeur à leurs yeux, car cette activité professionnelle n’est pas reconnue en France.

Ils ajoutèrent : « Il importe peu que les jaquettes du disque de Yannick Noah et les singles qui en sont issus portent la mention “management : Jean-Pierre Weiller”, ou que des courriers adressés par des tiers lui reconnaissent ce statut ».

Le tribunal conclut : « La somme de 100 000 francs proposée par Monsieur Yannick Noah lors de leur rupture correspondait à une indemnisation juste et proportionnée pour le travail fourni, jusqu’au jour de la cessation de leur relation professionnelle ».
 
J’étais également condamné à payer 5 000 euros à Yannick Noah, 1 500 euros à la société Music Addict de Robert Goldman, 1 500 euros à la société TS3 de Thierry Suc, à régler les frais du procès ainsi que le coût de l’expertise judiciaire. La cour de Cassation de Paris confirma en tous points ce jugement.

Pendant cette procédure, Yannick Noah dit au sujet de ces trois années pendant lesquelles je me suis consacré à sa carrière : « Nous n’avons pas vu le même film ».

J'ai voulu retracer ici de la manière la plus rigoureuse, sans exagération et scrupuleusement l’histoire de ce succès improbable, alors que personne au sein de l’industrie musicale ne croyait avant 1998 au « tennisman qui chante ».

Ce récit est l’histoire de mon dévouement et travail acharné pendant ces trois années, une période qui ne fut pas « un film », mais la vie, bien réelle.
 
Extrait de "Yannick n'est pas Bob", e-book disponible sur Amazon.fr

1 commentaire:

  1. Incohérent. Je suis triste pour toi Jean Pierre Weller.
    La justice n'a rien fait de juste.
    Pourtant ton nom est sur les pochettes de disques et ça , ça restera définitivement.
    Yannick Noah est un homme sans pitié. L'argent lui fait oublié ce que vaut l'être humain. Idem pour moi.
    La vie est courte . Un jour , a la fin de sa vie , au fond de son ame il pensera a nous deux
    Mais t'inquiète pas Jean Pierre , un jour la véritée vaincra. Les gens ne sont dupes. Moi je suis malade a cause de mon affaire. Yannick était témoin de tout quand je gardais son fils. Jamais il c'est demandé, pourquoi je travaillais nuit et jour. Jamais il a demandé a sa femme combien j'étais payé.( 912 euros par moi).
    A force d'être célèbre et riche , il est devenu aveugle.
    Bonne chance dans ta vie Jean Pierre Bendjebbour Rabra

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