mardi 12 août 2014

Tom Arena


Disparition de Tom Arena
Nous avons le regret et la tristesse de vous informer du décès de Tom Arena, survenu mardi 2 juillet, des suites d’une longue maladie. Passionné de musique, Tom fut dans les années 60 et 70, le guitariste du groupe "The Irresistibles". "My Year is a day" le single de leur 1er album remporta un énorme succès. Après son parcours d’artiste et de compositeur, Tom oriente son activité vers l’Edition Musicale. Il devient alors Directeur Général des Editions Intersong, puis des Editions MCA Caravelle, et quelques années plus tard, des Editions Warner Chappell Music France.
Ses collaborateurs gardent de Tom Arena le souvenir d’un homme intègre, respectable et respectueux, aux qualités humaines rares.
Les Editions WCMF et la Sacem (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) présentent à sa famille et à ses proches leurs plus sincères condoléances.

C’était il y déjà un an, en 2013. Je découvre par hasard aujourd’hui  ce communiqué de la SACEM: comme il est sec, aride, sans âme pour parler si peu de quelqu’un qui en avait une grande.

Peut etre est ce toujours comme cela, un communiqué se doit il d'être le plus aride possible  ? Tom était un merveilleux directeur d’éditions musicales ; je l’avais connu alors que j’étais le PDG d’Island,lui d’abord chez Intersong et ensuite chez Caravelle.

C’était un vrai, je veux dire un vrai éditeur il aimait, jouait, composait de la musique. Et il était humain, si humain comme on n’avait pas le droit de l’etre dans le milieu de l’industrie du disque.

Et puis Island fut fermé par ce grand « businessman » qu’était Alain Levy, le patron de Polygram, un « killer » : il avait eu un clash avec Chris Blackwell et les bureaux Island dans le monde en avaient fait les frais : tous fermés, un à un.

Je traversais dons une période difficile et Tom fut un des seuls à me revoir. Je me souviens de ce déjeuner dans un restaurant triste non loin de ses bureaux, par une journée également lugubre comme peuvent l’etre les journées pluvieuses, froides et grises à Paris. Il m’avait remonté le moral à sa façon, imperceptiblement, doucement, tel qu’il l’était lui-même : doux, drole.

Et comme souvent, bien après s’etre revu pour la dernière fois, apres qu’on lui ait demandé de quitter ce poste chez MCA qu’il aimait tant, je l’avais perdu de vue. Oh, je pensais souvent à lui, était-il reparti dans son Ohio natal ? Comme toujours, je pensais il faut que je l’appelle, lui dire que je pense à lui.

Et comme toujours je ne le fis pas, pris pas un quotidien, finalement tellement peu important quand il s’agit de dire aux êtres proches qu’ils sont aimés.

Salut Tom, ou que tu sois, content et fier de t’avoir connu, travaillé avec toi, si je suis un peu meilleur c’est grâce à des amis comme toi

Jean-Pierre

Aout 2014

1 commentaire:

  1. Merci pour ce très bel eloge à mon mari. Tom nous manque beaucoup mais il vie en nous à travers nos beaux souvenirs. Romayne Broome-Arena

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