Disparition de Tom Arena
Nous avons le regret
et la tristesse de vous informer du décès de Tom Arena, survenu mardi 2
juillet, des suites d’une longue maladie. Passionné de musique, Tom fut dans
les années 60 et 70, le guitariste du groupe "The Irresistibles".
"My Year is a day" le single de leur 1er album remporta un énorme
succès. Après son parcours d’artiste et de compositeur, Tom oriente son
activité vers l’Edition Musicale. Il devient alors Directeur Général des
Editions Intersong, puis des Editions MCA Caravelle, et quelques années plus
tard, des Editions Warner Chappell Music France.Ses collaborateurs gardent de Tom Arena le souvenir d’un homme intègre, respectable et respectueux, aux qualités humaines rares.
Les Editions WCMF et la Sacem (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) présentent à sa famille et à ses proches leurs plus sincères condoléances.
C’était il y déjà un an, en 2013. Je découvre par hasard aujourd’hui ce communiqué de la SACEM: comme il est sec, aride, sans âme pour parler si peu de quelqu’un qui en avait une grande.
Peut etre est ce toujours comme cela, un communiqué se doit
il d'être le plus aride possible ? Tom était un merveilleux directeur d’éditions
musicales ; je l’avais connu alors que j’étais le PDG d’Island,lui d’abord
chez Intersong et ensuite chez Caravelle.
C’était un vrai, je veux dire un vrai éditeur il aimait, jouait,
composait de la musique. Et il était humain, si humain comme on n’avait pas le droit
de l’etre dans le milieu de l’industrie du disque.
Et puis Island fut fermé par ce grand « businessman »
qu’était Alain Levy, le patron de Polygram, un « killer » : il avait eu
un clash avec Chris Blackwell et les bureaux Island dans le monde en avaient
fait les frais : tous fermés, un à un.
Je traversais dons une période difficile et Tom fut un des
seuls à me revoir. Je me souviens de ce déjeuner dans un restaurant triste non loin
de ses bureaux, par une journée également lugubre comme peuvent l’etre les
journées pluvieuses, froides et grises à Paris. Il m’avait remonté le moral à
sa façon, imperceptiblement, doucement, tel qu’il l’était lui-même : doux, drole.
Et comme souvent, bien après s’etre revu pour la dernière
fois, apres qu’on lui ait demandé de quitter ce poste chez MCA qu’il aimait
tant, je l’avais perdu de vue. Oh, je pensais souvent à lui, était-il reparti
dans son Ohio natal ? Comme toujours, je pensais il faut que je l’appelle, lui dire que je pense à lui.
Et comme toujours je ne le fis pas, pris pas un quotidien,
finalement tellement peu important quand il s’agit de dire aux êtres
proches qu’ils sont aimés.
Salut Tom, ou que tu sois, content et fier de t’avoir connu,
travaillé avec toi, si je suis un peu meilleur c’est grâce à des amis comme toi
Jean-Pierre
Aout 2014
Merci pour ce très bel eloge à mon mari. Tom nous manque beaucoup mais il vie en nous à travers nos beaux souvenirs. Romayne Broome-Arena
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