dimanche 14 juillet 2013

Tout commence (souvent) avec un coup de telephone

Le parcours qui allait faire de Yannick Noah la personnalité préférée des français commença avec l'appel téléphonique d'un avocat, maître Pierre Cristiani : bonjour Jean Pierre, Noah cherche un manager pour mener à bien sa carrière de chanteur : est ce que cela vous intéresse ? Je vous ai chaudement recommandé et, en plus, vous avez travaillé avec Bob Marley, son idole.
Je connaissais Pierre Cristiani, avocat spécialisé dans le droit de l’édition musicale, depuis longtemps car nous avions travaillé ensemble à la même époque chez Phonogram, maison de disques du groupe électroménager Philips, lui au service juridique et moi au département international, comme responsable des labels Island, Charisma et ECM.Nous nous étions recroisé depuis et le respect que nous nous portions, sans trop nous connaître étais mutuel.
Noah, j’avais aimé son livre. Je l’avais d’ailleurs offert à un ami, Olivier Bas, que je retrouvais plus tard travaillant comme attaché de presse chez East-West, la maison de disques de Noah ; quel hasard incroyable! Olivier fut le premier à me mettre en garde : il n’est pas celui que tu crois, mais bien sur je ne l’écoutais pas.Je savais que Noah aimait Bob Marley: je les assimilais inconsciemment frères jumeaux: généreux, charismatiques, nobles; Je répondis à Pierre, oui, j'ai envie de le rencontrer ; j’étais partant pour un nouveau projet, une belle et nouvelle aventure!
Notre première rencontre eut lieu le 23 juin 1998 au Zebra Square , bar chic situé à coté de la Maison de la Radio à Paris. Quelques jours auparavant j’avais rencontré François Guibbaud, cousin de Yannick, bassiste au sein des Zam Zam , la dernière incarnation du groupe de musiciens de Yannick après "Urban Tribu", "Les Frites". François m'expliqua alors que Noah vivait à Londres et pour des raisons fiscales ne pouvait venir en France que’un certain nombre de jours par an et celui-ci respectait scrupuleusement, au jour près, cette règle fiscale. François Guibbaud était donc celui qui gérait les affaires du groupe en France ; celles-ci n’étaient pas très développées mis à part quelques concerts dans des clubs des copains ou lors d’exhibition de tennis pendant lesquelles ils animaient la partie musicale. Je découvrais ainsi l'existence et le terme "Tennis Concerts"; Généralement Yannick lors d'exhibition de tennis à travers le monde demandait à l'organisateur du tournoi d'inviter également son groupe pour principalement "faire la fête": ces musiciens qui avaient très peu d'occasion de travailler en France résidaient dans les plus beaux palaces et de plus étaient très bien payés.Ils adoraient Yannick!

Extrait du livre numerique "Yannick n'est pas Bob" disponible sur amazon.fr

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